D ’ APRÈS PIERRE LOTI

 

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE
FLORIENT AZOULAY ET XAVIER GALLAIS

AVEC
XAVIER GALLAIS


COMPOSITION MUSICALE
OLIVIER INNOCENTI


SCÈNOGRAPHIE ET LUMIÈRES
LUCA ANTONUCCI
PROJET


COSTUME
DELPHINE TREANTON


SON
FLORENT DALMAS

 

DOSSIER DE PRESSE

“Le Fantôme d’Aziyadé” de Pierre Loti
C’est lors d’une mission à Istanbul, alors qu’il est jeune officier de marine, que Pierre Loti tombe sous le charme d’Aziyadé, une jeune femme enfermée dans un harem. Parvenant à faire la connaissance de la mystérieuse odalisque, l’écrivain entame une une liaison avec elle.
CE SPECTACLE A ÉTÉ CRÉÉ LE 5 JUILLET 2019 AU FESTIVAL D’AVIGNON OFF AU THÉÂTRE DE LA REINE BLANCHE-AVIGNON.

Un voyage au coeur de la mémoire,
de l’amour
et d’un Orient
fantasmé.

 

« Je ne sais pas Loti disait-elle, si tu reviendras. »
Jeune officier de marine séjournant en Turquie, Pierre Loti visite ce pays, porte de l’Orient, Un jour, en marchant, il devine derrière les barreaux d’une demeure le visage charmant d’une Orientale. Il tombe immédiatement sous le charme de cette femme dont il ne perçoit que les yeux : « Les prunelles étaient bien vertes, de cette teinte vert de mer d’autrefois chantée par les poètes d’Orient, » Cette odalisque mystérieuse s’appelle Aziyadé, Avec l’aide de quelques complices, il entre en contact avec la belle Circassienne de dix-huit ans, cloîtrée dans le harem d’un vieux Turc, Les deux amants que tout sépare, la langue, la religion, prennent l’habitude de se retrouver chaque nuit dans une barque, Aziyadé tombe éperdument amoureuse de Loti : « Tu es mon Dieu, mon frère, mon ami, mon amant ; quand tu seras parti, ce sera fini Aziyadé ; ses yeux seront fermés, Aziyadé sera morte. »
Un jour l’ordre de départ arrive, Le bateau qui était en mission à Istanbul doit repartir en France. Les amants se séparent. Leur correspondance continue puis, peu à peu, le temps fait son œuvre. Loti n’aura plus de nouvelles d’Aziyadé. Il l’oubliera, fera d’autres voyages.
Dix ans après, Loti décide de repartir pour trois jours à Istanbul. Il veut retrouver la trace de son ancien amour. Dans les rues d’une ville, il cherche en vain auprès d’êtres qui l’ont connu ou qui ont connu Aziyadé. S’il retrouve les odeurs, les lumières, les atmosphères de l’Istanbul de sa jeunesse, il se rend compte aussi que les lieux qui ont vu ses amours ont été détruits, il ne les reconnaît plus. « La forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel » disait Baudelaire,
Il retrouve finalement la trace d’Aziyadé, elle est enterrée dans un cimetière à l’écart de la ville. Une ultime fois, il va visiter celle qui désormais repose dans le monde des morts]

NOTE D’INTENTION DE MISE EN SCENE
Florient Azoulay & Xavier Gallais 

La ville prend parfois un tout autre visage. 
Orhan Pamuk 
Dans un Stamboul romanesque, Pierre Loti était un jour parti à la recherche d’un autre lui-même. Sans le savoir, sans que cela fût prémédité. Qui était alors ce jeune auteur ? Un officier de marine qui voulait s’extraire de l’Occident, se convertir en musulman, chercher dans l’interdit, dans l’inconnu les sources d’un plaisir trouble et inavouable. Obsédé par un ailleurs idéal, il allait se fondre dans le monde fascinant et sensuel de l’Orient, là où loin des siens tout lui semblait possible. Surtout ne pas être un touriste, un de ces occidentaux qui ont participé activement à l’uniformisation du monde. 
À Istanbul, Pierre Loti, un autre désormais, autre plus nostalgique, revient dix ans plus tard en homme pressé. En Turquie, monde entre deux continents, pays à l’identité trouble, Pierre Loti n’a que trois jours pour retrouver la trace d’Aziyadé, celle aimée il y a longtemps, trois jours pour retrouver l’emplacement d’une tombe. 
L’adaptation que nous entreprenons veut rendre compte aussi bien de l’énergie amoureuse qui traverse le chef-d’oeuvre orientaliste Aziyadé, que du chant funèbre somptueux de Fantôme d’Orient. Pierre Loti écrit : « Il n’y a pas d’intrigue dans mes livres ; le plus souvent, il n’y a même pas de fin. » Si l’écriture de Pierre Loti est empreinte d’une nostalgie profonde, nous aimerions éviter l’écueil d’une pièce pesante, trop mélancolique. Le rythme effréné des premières rencontres et celui de la recherche donnera le tempo à notre adaptation. Cette pièce, comme l’a été notre adaptation de Faim d’Hamsun, est le prétexte à une dérive psycho-géographique dans une ville. Ville à deux temps : celui de l’amour, celui de la mort. Ville des vivants, ville des fantômes. 
Dans ce monologue, plusieurs hommes parlent en un, plusieurs époques, plusieurs lieux se mêlent. Mais l’endroit où se trouve le personnage est avant tout un espace mental, celui de sa mémoire. La scénographie sera celle de la lumière et du son. Il faut tendre absolument vers l’épure, la fluidité, pour permettre aux spectateurs d’être sans cesse en mouvement avec l’acteur, au plus près des images que la langue de Loti suggère. 
Pierre Loti, toute son existence, n’a cessé de se travestir de la manière la plus extravagante. Mais au-delà de son dandysme, et de son élégance, il faut comprendre que le costume chez Loti a une fonction symbolique et identitaire. « Devenir Turc en essence, c’est- à-dire en costume » écrit Roland Barthes au sujet de l’auteur d’Aziyadé. Se dévêtir en effet de l’uniforme de l’occidental, se fondre dans la ville orientale, devenir l’autre, enfin étranger à soi-même. 

PRESSE

Les deux livres qui racontent cette histoire, Aziyadé et Fantôme d’Orient, ont été réunis en un seul, Le Fantôme d’Aziyadé, par Florient Azoulay et Xavier Gallais, qui joue seul. En ravivant la « mémoire endormie » de Pierre Loti et, avec elle, la nostalgie de la géographie d’une ville qui recouvre la peau d’un amour, le comédien fait entendre, de sa voix douce, le grain proche et lointain du souvenir. C’est magnifique.
Brigitte Salino, Le Monde
TT Ce récit proustien redonne un corps à la femme adorée, et, au-delà, à un Orient dont on devine qu’il a marqué l’écrivain au fer rouge. Avec une sensualité caressante, Xavier Gallais fait entendre la voix de Loti, ses émotions, ses emballements, ses silences. Il fait corps avec le poème. C’est si rare de nos jours.
Joëlle Gayot, Télérama
On ferme les yeux, les images se forment et la douce voix de Xavier Gallais nous fait voyager dans les ruelles d’Istanbul et les méandres d’une passion frustrée. C’est alors que surgit devant nous le Fantôme d’Aziyadé.
Olivier Ubertalli
Jamais outré, jamais forcé, toujours sur le fil, avec des finesses insoupçonnées du regard et de la main, Gallais déploie un talent de conteur d’une infinie justesse. Il offre au texte de Loti des richesses supplémentaires par le seul fait de nous raconter une histoire, un fantasme… C’est avec un esprit de victime consentante qu’on se laisse mener en Orient et dans les lieux chers au cœur de Loti. Le Fantôme d’Aziyadé n’est rien que luxe, calme et volupté.
Jean-Noêl Grando, Ła provence
Ce spectacle est une lanterne noire, hypnotisante et bouleversante, éclairant la plus théâtrale des disparitions.
Pierre Lesquelen, I/O

 

D ’ APRÈS PIERRE LOTI

 

ADAPTATION
ET
MISE EN SCÈNE


FLORIENT AZOULAY
ET
XAVIER GALLAIS

 

AVEC
XAVIER GALLAIS

 

COMPOSITION MUSICALE
OLIVIER INNOCENTI

 

SCÈNOGRAPHIE ET LUMIÈRES
LUCA ANTONUCCI
PROJET

 

COSTUME
DELPHINE TREANTON

 

SON
FLORENT DALMAS

 

CE SPECTACLE A ÉTÉ CRÉÉ LE 5 JUILLET 2019 AU FESTIVAL D’AVIGNON OFF AU THÉÂTRE DE LA REINE BLANCHE-AVIGNON.

Un voyage au coeur de la mémoire,
de l’amour
et d’un Orient
fantasmé.

 

« Je ne sais pas Loti disait-elle, si tu reviendras. »

 

Jeune officier de marine séjournant en Turquie, Pierre Loti visite ce pays, porte de l’Orient, Un jour, en marchant, il devine derrière les barreaux d’une demeure le visage charmant d’une Orientale. Il tombe immédiatement sous le charme de cette femme dont il ne perçoit que les yeux : « Les prunelles étaient bien vertes, de cette teinte vert de mer d’autrefois chantée par les poètes d’Orient, » Cette odalisque mystérieuse s’appelle Aziyadé, Avec l’aide de quelques complices, il entre en contact avec la belle Circassienne de dix-huit ans, cloîtrée dans le harem d’un vieux Turc, Les deux amants que tout sépare, la langue, la religion, prennent l’habitude de se retrouver chaque nuit dans une barque, Aziyadé tombe éperdument amoureuse de Loti : « Tu es mon Dieu, mon frère, mon ami, mon amant ; quand tu seras parti, ce sera fini Aziyadé ; ses yeux seront fermés, Aziyadé sera morte. »
Un jour l’ordre de départ arrive, Le bateau qui était en mission à Istanbul doit repartir en France. Les amants se séparent. Leur correspondance continue puis, peu à peu, le temps fait son œuvre. Loti n’aura plus de nouvelles d’Aziyadé. Il l’oubliera, fera d’autres voyages.
Dix ans après, Loti décide de repartir pour trois jours à Istanbul. Il veut retrouver la trace de son ancien amour. Dans les rues d’une ville, il cherche en vain auprès d’êtres qui l’ont connu ou qui ont connu Aziyadé. S’il retrouve les odeurs, les lumières, les atmosphères de l’Istanbul de sa jeunesse, il se rend compte aussi que les lieux qui ont vu ses amours ont été détruits, il ne les reconnaît plus. « La forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel » disait Baudelaire,
Il retrouve finalement la trace d’Aziyadé, elle est enterrée dans un cimetière à l’écart de la ville. Une ultime fois, il va visiter celle qui désormais repose dans le monde des morts]

 

error: